Je me doutais bien que c'était trop facile, cette prise d'otage improvisée. Non seulement, la marine devait probablement possédait un haki similaire à celui de Francesco, et donc ne craignait rien, mais en plus, le gradé de la Bastard n'avait pas hésité à me foncer dessus.

Il avait de nouveau utilisé sa technique qui lui donnait une vitesse surprenante, même pour moi, et entrait dans ma room.
Donc il savait qu'il n'était plus polarisé, je suppose. Quoi qu'il en soit, il avait récupéré les menottes, et voulait s'en servir pour me toucher.

Du granit marin, à n'en pas douter. Mais c'était pas vraiment la meilleure idée que le moustachu aurait pu avoir : J'utilisais son arme pour bloquer le coup.
Après un échange de regard des plus intense, je sentais mes doigts toucher les siens. Evidemment, sans perdre de temps, il était de nouveau polarisé, du signe inverse de l'arbre. Les deux morceaux de mon ancien perchoir se retrouvait attiré vers le marine.

Il avait décalé nos mains, et donc les menottes et l'épée. Malheureusement pour lui, je comptais pas prendre mon propre projectile dans la face. Je m'attirer moi même vers ma room polarisante, et une fois à l'intérieur, je faisais un bond pour atterrir dans les buissons.

Je regardais derrière moi pour voir ce que Francesco me réservait encore. Mais il était occupé à éclater les morceaux de bois. Ni une, ni deux, je partais en courant en m'enfonçant dans la forêt, dans le but de retrouvait ma barque, malgré le détour que je suis obligé de faire pour ça.

J'entendais pendant ma fuite, des détonations. En voyant une balle atterrir dans un buisson pas loin de moi, je comprenais que Francesco avait des renforts, et qu'il ne comptait pas me laisser partir aussi simplement.

Mais aucun tir n'arrivait à m'atteindre, et je pouvais finalement rejoindre ma modeste embarquation. C'est que je suis tout terrain, moi ! Je vais pas me faire trouer par un tireur d'aussi loin, non mais !

Toujours est-il que j'ai une épaule salement amochée. Avec mes plantes et ma trousse de premier soin, que j'avais laissé dans ma barque, je pouvais me soigner sans trop de difficulté.
Des plantes sur les plaies, une bandage autour, et ça ferait l'affaire jusqu'à mon retour sur le Yukifune.

Je dois raconter toute cette galère à Shiraho. La Bastard n'en restera sûrement pas là, et voudra ma peau. Remarque, ça devrait faire monter ma prime ces conneries là. Au lieu de repartir avec un trésor, je repars avec une nouvelle réputation pour mon équipage, c'est pas un mal finalement !
J'aurais quand même préféré que mes nakamas soient là. J'aurais pu y passer moi ! Sans rire ! C'est un fou ce mec !

Je me laissais dériver, en regardant l'île sur laquelle j'étais un peu plus tôt, Skull. Les bras le long de chaque côté de la barque.

"Tu m'en aura fait voir des belles, papy."

Je laissais ma tête tomber en arrière, les yeux vers le ciel, mon âme au soleil.

"C'est vraiment pas possible."