Ce petit café était un véritable petit paradis dans ce désert, il y en avait surement d'autre qui donnerait exactement le même sentiment, mais c'était dans celui-là qu'elle était entrer avec son agent du gouvernement et le petit pigeon blanc. La fraicheur était un tel délice que la rouquine se serait bien mise en tenue d'Ève pour que toute sa peau puisse profiter des bien fait de cette petite brise. Bien sûr elle n'en fit rien, pour la bienséance, et surtout parce qu'elle ne dévoilera son corps en entier qu'à celui qui réussira à prendre son cœur. Tant mieux car si la pudeur n'était pas son fort, ça serait embêtant dans un équipage composé exclusivement d'homme. Mais bon c'était principalement par amour des caresses que prodiguaient les brises et le vent que l'infirmière rousse portait des tenues aussi dévêtue.

A force, Nana allait vite s'habituer à avoir un certain poids sur sa tête, lorsqu'ils devraient se quitter, la rouquine risquerait fort de déprimer, elle avait bien Figaro, mais vu sa taille immense il ne pouvait pas se loger sur son cuir chevelu rouge. En cas de manque il ne lui resterait plus qu'à acheter un autre animal de compagnie qui puisse tenir sur sa tête, mais peut être pas un oiseau, son capitaine était déjà un phœnix et elle voulait laisser le privilège du volatile de compagnie à Lucci, sinon cela risquerait fort de devenir un phénomène de mode. Après tout c'était à une époque la mode chez les pirates d'avoir un perroquet sur son épaule, peut être qu'inconsciemment l'agent du gouvernement avait repris l'idée et l'avait détourner pour en faire sa marque de reconnaissance.

Après avoir reçut sa tasse de thé, la jeune fille posa alors sa question, curieuse de savoir comment quelqu'un pouvait rejoindre le gouvernement mondiale et avoir envie de travailler pour eux. Malheureusement le serveur entendit et en fit tomber le café de Lucci, Nana cru d'ailleurs que se dernier allait le tuer pour un tel crime, mais n'en fit rien et lui ordonna de lui en apporter un autre, ce qui était légitime, il avait commandé une tasse de café après tout. Le serveur étant partie, l'italien répondit alors à la rousse sur un ton distant, le regard toujours aussi froid et menaçant, à se demander s'il pouvait ressentir des sentiments aussi passionné qu'un amour ardent et de la compassion pour ses victimes. En vérité il lui rappelait son fauve Figaro, il était semblable.

« Né pour le devenir hein … c'est un peu triste comme perspective ça. Enfin le plus important est que ce travail te plait et que tu sois heureux de vivre comme ça, sinon là ça serait vraiment triste. »

C'était un peu triste ce qu'il disait, car ça sonnait comme s'il n'avait pas eut le choix d'une autre vie, cependant il ne semblait pas s'en plaindre alors peut être que sa profession lui permettait d'assouvir ses passions même s'il ne l'avait pas choisit. Le plus important était qu'il s'y plaise, même si c'était dommage que cela faisait d'eux des ennemies naturels, l'un devant la capturer pour la justice et l'autre se battre pour survivre.

De nature sociale quand elle se sentait à l'aise avec quelqu'un, bien que là ça ne devrait pas être le cas vu la nature exacte de sa compagnie, Nana aimait bien discuter, et surtout en savoir plus sur l'autre partie pour satisfaire non seulement sa vilaine curiosité mais surtout pour s'inspirer pour ses romans d'aventure. Voir l'histoire des gens, leur façon de penser, de se comporter, leur vision des choses, tout était intéressant à prendre pour engrosser ses lignes de texte qui peut être un jour feront rêver tout un tas de personne comme pour elle lorsqu'elle lisait ceux de sa mère en étant enfant. En plus ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait discuter calmement en prenant un café sans avoir tout de suite le couteau sous la gorge avec un membre du gouvernement mondiale quand on est pirate. C'était même sacrément rare, pas souvenir que cela se soit déjà produit, mais bon elle ne savait pas tout non plus sur ce qui se passait en ce bas monde.

Cependant elle voyait bien que cela n'était pas ce qui plaisait à Rucci bien au contraire, il en soupirait. D'ailleurs elle allait surement faire de même à force qu'Hatori lui picore les cheveux et ne lui bave dessus, il finirait bien par tous les lui arracher, heureusement qu'elle avait une crinière bien fournis. Par chance le serveur arriva, cela éviterait à l'infirmière d'essayer de se retenir trop longtemps sur sa curiosité et de continuer à essayer de poser des questions pour en savoir plus sur celui qui se retrouvait à jouer ses gardes du corps. Surprise, la rousse regarda avec amour les deux parts de gâteau dont le coulis de fraise lui chatouillait déjà tous ses sens une fois que l'odorat avait été atteint. Son faible pour les sucreries la perdra un jour c'était certain.

Mais ce que prononça le serveur pour terminer sa phrase et essayer de s'excuser pour sa faute de tout à l'heure la fit exploser de rire. Une pirate et son assassin présumer en couple, en voilà une bien bonne tien ! On ne pouvait pas lui en vouloir, le pauvre ne pouvait en effet pas savoir, bien que l'air patibulaire du rital démontrait bien que les affections n'étaient pas son truc du tout. Mais Nana avait beau être morte de rire, son compagnon momentané lui était visiblement fou de rage à l'intérieur, il menaçait même de son doigt le pauvre serveur. Son rire s'estompa et le coup de bec de l'oiseau le fit disparaître totalement, lui rappelant instantanément avec la douleur la mort de l'homme lorsqu'ils se sont rencontrés. D'un coup sec elle se releva de sa chaise.

« Rucci ! »

Sa voix était ferme, tout comme son regard plonger dans celui beaucoup plus dure de Rucci. Il allait tuer cet homme, c'était certain mais il fallait qu'elle l'arrête, tout le monde les regardait et le silence c'était installé dans la salle. Le serveur trembler, et il faut avouer que Nana faisait tout pour ne pas trembler elle aussi, même si par moment ses mains la trahissait. La vue du sang lui faisait horreur, elle ne supportait pas ça, ça la rendait malade, la piraterie n'était bien sûr pas pour elle, son mental était trop fragile. Il fallait rapidement dédramatiser la situation avant qu'un meurtre n'ait lieux et n'effraie toute la population.

« Il s'est excusé c'est bon, pas besoin d'aller aussi loin. En plus ton café va refroidir et il nous a apporté de quoi l'accompagné ça serait dommage tu ne crois pas ? »