Bon, cette grosse merde dans lequel nous nous étions fourrés de nous-mêmes, il ne faut pas l'oublier. Si aucun de nous n'avez reçue cette foutue lettre, ou si nous n'avions été un minimum intelligent pour ne pas nous y rendre. Alors que toute cette bataille semblait complètement perdue, un espoir semblait arriver de nulle part. Je lâchais un court soupire de soulagement, bien que j'aurais tout de même préférer que ce soit notre navire, plutôt qu'un qui me semblait totalement inconnue. Mais bon, nous n'allions pas cracher dessus au point ou on en était...

Alors que Caligo m'avait ramenée jusqu'à la plage, je remarquais que mon père m'avait lui aussi suivit car il était de retour dans cette folie sans nom. Je ne savais pas où donner de la tête, je ne savais pas quoi faire et je n'avais aucunement envie de rester inutile comme l'avait fait la bouffeuse de pizza depuis qu'elle était arrivée sur l'île. Je me dégageais rapidement de l'épaule de Cal avant de le remercier pour tout ce qu'il avait fait.

-Merci, mais Taizone est encore la dedans, je peux pas le laisser là et risquer de manquer notre seule porte de sortie. Shiraho risque d'avoir besoin de tes talents de médecin je pense...

Alors que je m'apprêtais à aller chercher mon nakama préféré, mon père utilisait son fruit du démon, dans une attaque ultime qui créait une onde de choc qui envoyait valser tous les zombies qui nous entouraient. Je dû me retenir à rochet à mes pieds pour ne pas non plus être soufflée. Juste après cette puissante attaque, je le vis tomber à terre, juste à côté de Shiraho qu'il venait juste de traîner jusqu'ici. Je courais vers eux, les deux étaient inconscients, mais je n'aurais la force d'en traîner un jusqu'au bateau et vu la taille des deux, ils devaient bien faire quelques dizaines de kilo de plus que moi. C'est là qu'on voit que Juste n'était pas mon père, avec ses deux mètres et moi mon mètre soixante, je n'avais clairement pas hérité de ses gènes de grande taille.

Je grognais alors que je me résignais à ne pouvoir en aider qu'un des deux, tant pis, j'étais sûre que quelqu'un viendrait aider Shiraho à se hisser jusqu'au navire. Je prenais le bras de mon père et poussais sur mes genoux pour l’amener aussi près du bateau que possible, avant de le confier au soin de Caligo.

-Sauve mon père aussi s'il te plais! Je dois aller chercher Taizone, je le connais, il risque de se battre jusqu'à la mort si on ne lui dit pas d’arrêter quand il est dans cet état-là !

Alors que courais de nouveau, essayant de me frayer un chemin parmi les zombies qui cherchaient encore et toujours à m'attaquer. J'arrivais finalement à proximité de Taizone, dans toute sa splendeur et sa puissance, encore plus fort que le jour de notre rencontre. Dès ce jour j'avais appris à me méfier de lui malgré l'attirance que j'éprouvais, il pouvait se montrer extrêmement dangereux et incontrôlable, surtout quand la bête prenait possession de son corps et là c'était le cas. Comme il était couvert de son acide, je me contentais de lui hurler de me suivre jusqu'au bateau. Il se mit alors à courir derrière moi, utilisant alors ses ailes pour «voler» si je puis dire.

Arrivée vers le navire, mon père n'était plus là, Caligo l'avait sans doute mis en sécurité à bord, tant mieux car je n'aurais pas pus le monter sinon. Je jetais un rapide coup d’œil derrière moi pour vérifier que Taizone me suivait toujours avant de monter à mon tour sur le bateau, heureuse d'y être arrivée en un seul morceau. Il y avait déjà Shiraho, adossé contre la rambarde du bateau. Mais qui avait eu l'idée tellement conne de le mettre dans cette position ?! Avec un corps aussi fatigué que le sien il fallait l’allonger ! Ah ba, le pauvre vient de glisser alors qu'il s'endormait... Je m'agenouillais près de mon père pour prendre son pouls, il était faible, mais présent. Puis je me relevais, regardais l'île, cherchant du regard les derniers vivants avant de lever l'encre.

Vesperine sur une épaule, tu fonçais en direction du navire que tu avais aperçu; sans doute la façon dont étaient venu les zombies. Mais dans ce cas, qui avait conduit? Tu sentis les muscles de ta nuque et de ton dos se raidir, tes sens se mettant encore plus en alerte. Malgré la douleur de tes côtes fracturées tu restais concentré, ignorais la douleur pour ne pas baisser ta garde. Comment en étiez-vous arrivé là à combattre des morts-vivants, des géants zombies et Roger, tu l’ignorais, mais qu’importe qui était derrière tout cela, cette personne avait le sens de l’humour le plus étrange que tu n’aies jamais vue.

Sans un regard en arrière tu continuais de courir jusqu’à atteindre finalement le navire, tes poumons brûlants dans ton torse et la sensation d’une lame dans ton flanc à cause de tes côtes. Pourrais-tu seulement recommencer une telle course? Tu l’ignorais, mais l’adrénaline qui coulait dans tes veines aiderait certainement. Vesperine se dégagea finalement de ton épaule, la jeune femme ne pesait presque rien à ton étonnement et d’un côté tant mieux, tu ne te serais pas vu courir avec un poids d’une tonne sur ton épaule dans ton état. Reprenant ton souffle, mains sur les genoux, tu regardas où en étaient les autres.

Draculo transportait Shiraho, la jeune femme aux cheveux rouge était plus loin, Taizone se battait toujours… Est-ce qu’il était en partit sourd? Il allait finir par se faire défoncer! Pas que tu t’inquiétais particulièrement pour lui, mais tu n’avais pas très envie de voir Vesperine triste. Tu aimerais aussi que tout le monde survive à cette expérience des plus désagréables. Au moins cela ferait des histoires à raconter à vos proches ou vos enfants si un jour vous veniez à en avoir. Quoi que dans ton cas il fallait peut-être mieux que ça n’arrive jamais…

Tu avais écouté parfaitement Vesperine et hocha la tête.

- « Vas-y, je vais aller m’occuper des derniers retardataires puis je soignerais ceux qui en ont de besoin, en espérant qu’il n’y ait pas besoin d’opéré. Je ne crois pas que ce rafiot ait ni la place ni le matériel pour ça. » Tu te redressas et la suivit derrière elle avant de prendre son père dans tes bras comme s’il s’agissait de ta nouvelle épouse. « Je vais le porter au navire et une fois tout le monde sur place je m’en occuperai. »

Tu tournas les talons et le déposas à l’abri, prenant son bout et passant un rapide examen pour t’assurer que sa vie n’était pas menacée. Son cœur battait irrégulièrement, du sang à la commissure de ses lèvres te fit comprendre que sa situation n’était pas excellente. Tu retiras ta veste et la plias puis la glissas sous sa tête avant de rapidement repartir en direction de la jeune fille dont tu ne connaissais pas le nom. Shiraho était dans les bras d’une autre fille et tu ne t’en préoccupas donc pas. Une fois à portée tu l’attrapas dans tes bras et retournas au navire. Le souffle court, tu avais de plus en plus de difficulté à courir. Autant à cause de l’épuisement que par la douleur de ton flanc. Tu étais incapable de parler, de lui demander si elle était blessée ou non.

Une fois sur le navire tu la déposas et te laissas choir sur tes fesses, appuyant ta tête contre le mat du navire, haletant. Il te fallut quelques minutes avant de pouvoir te relever et t’approcher de Vesperine. Son état ne te plaisait pas et tu repris son pouls.

- « Vesperine, est-ce que tu as remarqué une infirmerie sur ce rafiot? L’état de ton père m’inquiète, mais je n’ai rien pour son cœur sur moi. Déposé les blessés dans un endroit confortable, je m'occupe de Draculo en premier, son état m'inquiète.»

Tu pris de nouveau l’homme dans tes bras avant de chercher un lit sur lequel le déposer. Une fois fait tu te tiras une chaise et t’installa à côté de lui pour approfondir tes examens.